Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
11 juin 2014 3 11 /06 /juin /2014 18:32

file:///C:/Users/Claude_QUEMY/Desktop/La_fuite_archives-4071052.htm

Partager cet article
Repost0
11 juin 2014 3 11 /06 /juin /2014 17:46

Après le conservatoire de Lyon, je n'avais qu’une seule idée en tête," monter "à paris pour passer le concours de la Rue Blanche début septembre 1979 ! Un peu perdue et seule, j'eus la chance de rencontrer certaines personnes sympathiques, dont Bertrand Lacy , qui allait me donner la réplique pour mes scènes de concours ! Le concours réussit, une nouvelle vie dans la capitale allait commencer. Roger Mollien , Pierre Tabard et jean Christian Grinevald ont été mes professeurs durant mon séjour à l'ENSATT Rien que des beaux souvenirs. Les soirées cabarets avec entre autre "Zezette " Yves Heinburger, qui nous faisait tant rire ! Les spectacles comme "grand peur et misère du troisième Reich le bouc de Fassbinder ... M'ont donné petit à petit une folle envie de continuer mon métier ! Les 3 ans passés à la rue blanche ont été riches de tant de rencontres : Muriel Mayette, Kristin Scott Thomas , Jean Luc Apostolou , Denis Lavant , Eric Omorés et tant d’autres. Tous les métiers du spectacle se côtoyaient. Certains élèves se miraient dans le grand miroir de l'entrée pour s’assurer de leur apparence. Mes premières vocalises avec notre professeur de chant qui me firent découvrir mes possibilités dans le chant classique , l'odeur des livres dans cette belle bibliothèque tenue de main de maitre par cette femme si élégante , dont le nom m’échappe malheureusement ... Le premier concours de sortie au théâtre 347 ... Tout cela me parait si loin et pourtant , je revivrais bien encore une fois cette période ne serais ce que pour revoir mes anciens collègues et surtout ceux qui nous ont quittés à cette période ou une maladie commençait à dévoiler toute son horreur et à sévir : le sida. La fin d'une période insouciante. L'entrée dans le monde du travail, dans celui des Assedic .... Bonjour le monde des adultes ! Quelques années plus tard les locaux de la rue blanche déménagèrent pour Lyon ! Ironie du sort, j'aurais pu rester auprès des miens!

Partager cet article
Repost0
11 juin 2014 3 11 /06 /juin /2014 17:44

~ Acte I : Comme Georges Pérec, je me souviens : rue blanche, un hôtel particulier rococo dressé sur l'aube des sixties, le temps de mes premiers pas, encore vingt ans. L'escalier de marbre et sa rampe de fer forgé, puis la salle nue ou tout résonne, sa propre voix, l'estrade en bois sous les pieds face au jury calé devant une table et derrière celui-ci une grande cheminée de marbre surmonté d'un ou miroir qu'il faut éviter car il va réfléchir votre image en action ; enfin une lumière plus qu'il déstabilise car à celle des projecteurs se mêle celle du jour qui pénètre par de grandes fenêtres convexes dominant la rue. J'ai tapé sur l'estrade comme on monte à l'échafaud, je me sens plus que nu, seule solution : se jeter dans la passion du théâtre et qui conjurer l'impudeur effroi de la situation ! Acte II : Je me souviens : la cour en arrière du bâtiment, attendant avec d'autres la sentence, le jury paraît lit égrène les noms des admis, le mien est cité. Je respire. Je suis un rescapé de la guillotine. La directrice Mlle Lehot et Jean Meyer, le directeur, déclarent en cœur : « ce qui sont admis le sont, non parce qu'ils sont les meilleurs, mais parce qu'ils sont les moins mauvais. » Et c'est sous ces auspices que je suis intronisé dans le temple y forger des outils spirituels qui ne serviront de me servent encore à pénétrer les œuvres et la chair des personnages. À cette date surgissent deux figures aussi différentes qu’opposées…. Acte III : Je me souviens d'Henri Rollan dont ce fut l'élève ; il avait alors, comme professeur, l'une renommée presque mythique et tous les apprentis comédiens de l'époque rêvaient d'être admis dans sa classe. Cette réputation n'était pas usurpée mais il ne possédait pas de baguette magique pour donner du talent. Il était avant tout un éveilleur de l'esprit du corps, du cœur également, il donnait à chacun des clés pour ouvrir les portes de l'imagination et maîtriser les techniques qui permettent l'envol de la création. J'ai énormément appris grâce à une et il m'a permis d'aborder les tous les gens... Je me souviens aussi d'une autre figure qui était à l'époque également mythique Carlier a Louis Jouvet : Madeleine Oseray. Madeleine était Alice de Lewis Carroll aussi bien qu'une petite fille modèle et ce, malgré son âge. Elles semblaient surgir d'un conte avec ses rubans et ses dentelles, elle croyait aux fées. Beaucoup se moquaient d’elle à ce sujet, je n'étais pas de ceux-là, elle m'attendrissait. Je lui dois la connaissance des symbolistes belges : Maeterlinck et Van Lerberghe. Je lui en suis, à cette heure, toujours reconnaissant. Je me souviens de ces ombres bienveillantes qui revivent à travers moi et m’accompagne dans la lumière chaque fois que j'entre en scène. Bernard Charnacé

Partager cet article
Repost0
11 juin 2014 3 11 /06 /juin /2014 17:43

J’ai passé deux fois le concours d’entrée à l’école. Cela m’a permit de prolonger cet apprentissage doublé par celui du dessin dans une académie et des études à l’Ecole du Louvre. Le concours d’entrée fut stressant mais heureusement acquis à la deuxième fois. Mes deux ans d'éducation au métier de décorateur de théâtre furent plutôt joyeux, bien aidé, je dois le dire, par Maître Gaulme. Certainement y ai je appris quelque chose mais dans mes souvenirs je n’ai que des « fulgurances » de facéties de tous ordres (de rires, d’amours, de blagues). Et, finalement … après une longue expérience dans cette activité, ce n’était pas trop éloigné de la vraie vie de saltimbanque ! Le premier décor que j’y ai conçu fut « Horace » avec comme acteur central, Claude Brosset. Je l’ai retrouvé en Roumanie ou il incarnait un personnage de curé dans le film « Capitaine Conan » de B. Tavernier dont j’assurais la conception et le suivi de construction des décors. Ce fut la première fois qu’on égrainait une sorte de « mémoires » de la Rue Blanche ». Et cela n’inspirait que rires mêlés d’affections. J’ai eu l’intuition, la pédagogie ambiante laissant largement l’aspect pratique de coté, de suivre des cours de régie avec Monsieur Pascal pour m'initier aux techniques du théâtre. Et, je me félicite de cette démarche, la suite m’ayant donné grandement raison. L’autre souvenir marquant est celui de la tournée à Égletons. On rentrait là dans le cœur de ce qui allait devenir notre métier. Le stress, la fatigue, l’improvisation accompagnaient le plaisir, la découverte et la curiosité. C’est vraiment ce que j’ai vécu depuis « la rue Blanche ». J’ajoute, que nous avions, à cette époque, le bonheur de vivre le travail sans chômage, sans incertitude et avec la conviction d’inventer un nouveau théâtre !

Partager cet article
Repost0
11 juin 2014 3 11 /06 /juin /2014 17:42

Il me semble être entrée rue blanche en octobre 1964, je devais être reçue au conservatoire en 1965. Cette année au centre a été la plus belle année de mes études théâtrales. J'étais élève dans la classe d'Henri Rollan avec Catherine Siriez, Olivier Descamps, Joël Demarty, Jean-Claude Bélier, Alain Macé, Gerard Borland, Marie-France Du Sorbier De La Tourasse, Martine Pibault, Willy Safar, Jacques Gaillard, Didier Bétourné… Je me trompe peut-être sur quelques noms, mais je ne crois pas. Cette ambiance de travail joyeuse, amicale, tous les corps de métier rassemblés dans cette belle maison, avec ce jardin où nous travaillions l'escrime et les combats aux bâtons avec Maître Gardère ! Les repas à la cantine chaleureux ou une bienveillante solidarité nourrissait ceux qui ne pouvaient y accéder. Je me souviens d'un concours de têtes ou une émulation joyeuse règnait dans toutes les classes, Catherine Siriez en Néfertiti était magnifique. Dominique Borg était Sarah Bernard. Je m'étais fait la tête d'Yvette Guilbert à la grande surprise du jury, j'entends encore leurs éclats de rires, moi qui avais un emploi de tragédienne... Mais c'est la tête de Catherine Siriez qui m' avait le plus impressionnée. Je crois qu'elle avait eu le deuxième prix. Je me souviens des cours d'Henri Rollan, son entrée, gitane maïs au coin des lèvres : il envoyait son chapeau sur la tête de La Thorilliére[1] il s'asseyait à son bureau, fredonnant une chanson de Maurice Chevalier puis il rassemblait toutes ses forces avec quelquefois un cri, tapait du poing sur la table. (Il souffrait d'un cancer). C'était les heures de bonheur, avec un maître exigeant, dur parfois, d'une immense culture. Il était éblouissant l'œil incisif, ne laissant rien passer. Son enseignement était un pur bonheur. Je travaillais Bérénice, la scène avec Titus : « Ah un seigneur ! Vous voici. Eh bien, il est donc vrai que Titus n'abandonne ? Il faut le séparer. Et c'est lui qui l’ordonne. » Je ne suis jamais allée plus loin pendant tout le cours, m'arrêtant à chaque fois qu’Henri Rollan me donnait des indications, parlant de chair palpitante, de musique, de Debussy... À la fin du cours j' étais épuisée, débarrassée de toutes les scories. Il m'a dit : « ça commence à se dessiner » avec un sourire affectueux. J'étais heureuse ! À l'époque il jouait le cardinal d'Espagne à la Comédie Française où il était génial, auprès de lui André Falcon jouait le rôle de Luis Cardona, et j'allais partager sa vie pendant quarante-quatre ans..... Henri Rollan n'était pas seulement un professeur, il était aussi un maître à vivre et à penser. Il a été mon premier confident à propos de mon amour pour André. Il a toujours été là pour moi, il fut un père spirituel et jusqu'à sa mort est resté affectueusement attentif à ma vie, moi qui étais son « petit bouchon ». Tout cela est sans doute très brouillon, peut-être que cela recoupera d'autres souvenirs de camarades... Jean-Louis Thamin qui était en régie était auditeur chez Rollan, il travaillait Dubois dans « Les fausses confidences » et je lui donnais la réplique dans Araminthe. Je me souviens aussi de Christian Damman qui a fait carrière à la Comédie Française et qui est décédé il y a quelques années. Toutes ces personnalités qui éclataient dans la force de leur jeunesse... Nicole Falcon [1] Chaque salle portait le nom d’un comédien de la troupe de Molière et était doté, en général sur une cheminée de marbre, d’un buste en plâtre de celui auquel la salle était dédiée. (N.D.L.R.)

Partager cet article
Repost0
11 juin 2014 3 11 /06 /juin /2014 17:40

~Le blog de Claude Quemy Egletons 1970 par James Van der Straeten En ce mois de mai 70, nous sommes tous ravis de partir jouer au festival d’Egletons, petite ville de Corrèze où des étudiants en BTP font des travaux pratiques grandeur nature dans les rues… Mlle Lehot vient de quitter ses fonctions et c’est Mlle Boulay qui sera la « patronne » de l’expédition ! Je fais partie de la belle équipe qui sous la conduite de Michel Favory, pas encore sociétaire du « Français », présente « Les Sept contre Thèbes ». Nous sommes jeunes et insouciants, voire très irrespectueux… Pendant le pot de bienvenue nous nous emparons de bouteilles de roteuse et faisons pêter les bouchons pendant le discours d’un tout jeune député d’un mètre nonante cinq, qui nous rejoint peu de temps après, pas rancunier, clope au bec. « Notre » tragédie grecque est programmée à la salle des fêtes, vaisseau échoué là dans les années d’après-guerre , aux caractéristiques techniques effarantes. Tout en assurant une partie musicale, aux percussions (enfant du rock et de Vilar…) je suis aussi chargé de la mise en place du décor avec la décoratrice ( je ne sais plus son nom, mais son décor et ses costumes étaient très beaux et parfaitement adaptés) Gros problème, la rampe fait 40 cm de haut ! Antigone et Ismène ont de nombreuses scènes couchées ou à genoux… autant dire qu’on ne les verrait jamais…la merveilleuse Hélène Darche est toute petite et la belle Frédérique Tirmont à peine plus grande… Avec Morgé nous contemplons ce mur un rien dépités, mon regard traîne sur le plateau et là je vois des caisses en plastique de Coca Cola, comment les idées viennent ? J’en attrape une, la cale devant la rampe, il reste 4-5 cm, Morgé m’interroge du regard… « Vois, Gerard, ce qui reste c’est l’épaisseur d’un plancher… - J’te vois venir… - doivent bien avoir une piste de danse par ici ! », Je branche le gardien de la salle. Il y a un plancher à la mairie, j’y fonce pendant que Morgé et la petite déco vont chez le distributeur de boissons, voir s’il y a moyen d’avoir 60 caisses ! À la mairie on me dit qu’il n’y a pas de problème pour avoir le plancher, faut juste aller le chercher…une moitié dans une ferme à Chapelle-Spinasse, l’autre à la salle paroissiale de Moustier Ventadour… La dame de la mairie précise que c’est des panneaux de 1,50m sur 4m. Je reviens rapidos à la salle des fêtes (j’ai emprunté le demi-course du gardien) où les machinos sont déjà en train de décharger les caisses rouges et jaunes. « Faudrait le camion des décors » dis-je à Morgé, « ou est ce que je trouve le chauffeur ? - Ben à cette heure, doivent se mettre à table au restaurant …y a un repas avec les notables. - tant pis, il faut ce plancher ! » Je fonce au resto… J'’arrive en pleines ripailles… « Euhhh, bonjour, Mlle Boulay, j’aurais besoin du camion pour ramener du matos, c’est possible ? » Notre dame patronnesse se raidit, plus droite que jamais, s'essuie la bouche, pose sa serviette sentencieusement, me fusille du regard et me jette, méprisante et hautaine : » tu ne vois pas qu’on mange ! » j’écarquille les yeux et lance à la cantonade! « Ben désolé, moi, je suis venu pour faire du théâtre ! » et je me tire fissa en claquant la porte, un peu étonné par ma répartie… Dans la rue, marchant pas très vite, je suis rejoint par le chauffeur du camion, qui me tape sur l’épaule « Hé môme, on y va, chercher tes bouts de bois ! tu me plais toi …et pi, je commençais à me faire chier sérieux, avec les vieux, là-haut ! » Les planchers rapatriés se placeront à merveille sur les caisses, juste un clou par ci- par là pour que ça ne bouge pas… Le père Chassaigne, roi incontournable des machinos, passant par là (occupé dans une autre salle) nous affichera un désaccord formel « c’est pas comme ça qu’on fait ! » Je l’envoie balader de façon peu amène : « c’est celui qui fait qui a raison » Morgé se marre. La "déco" a recouvert tout le décor de « flokatis », fourrure en laine ou viennent se calfeutrer les comédiens avant de répeter. Tout est prêt quand Michel Favory arrive, il jette un œil acéré et tranquille sur l’installation… « C’est bien. » dit-il « allez, on répète » Revenu Rue Blanche, je serai convoqué dans le bureau du tout nouveau proviseur de la nouvelle ENSATT, Mr Roudy, en présence de Mlle Boulay et Mr Chassaigne venus se plaindre de mon intolérable insolence… Resté avec le « patron » pour ce que je pensais être un « savon »… nous avons bien ri. « Ne le répétez pas, James » me glissera Pierre Roudy en sortant de son bureau… Et il y a bien d’autres aventures, encore, à conter sur Egletons

Partager cet article
Repost0
11 juin 2014 3 11 /06 /juin /2014 17:38

devenir acteur par Eric Vigner L'ENSATT (rue blanche) 1985 à Paris. Cela veut dire pour moi quitter pour la première fois la Bretagne natale et faire l'apprentissage du théâtre à l'école avec la perspective de devenir acteur, d'exercer mon métier et de pouvoir en vivre. En désordre dans ma mémoire me reviennent des moments qui resteront fondamentaux pour ce qui allait suivre. Comme ce travail obsessif que je voulais réaliser sur "le non sens et le bonheur" de Peter Handke édité dans un petit livre de poésie "Poème bleu" paru chez Christian Bourgois et traduit avec grâce par Georges-Arthur Goldschmidt. Faire et refaire inlassablement devant mes collègues intrigués les quelques pages de ce texte. Ce poème arpentait l'expérience des premières fois, de toutes les premières fois, les plus banales, les plus anodines et par là même les plus importantes car vécues en conscience. Des premières fois j'allais en vivre dans la découverte et la connaissance de littératures inconnues jusqu'alors. Tout s'ouvrait, tout se libérait. Et cela par la grâce d'avoir eu la chance d'être reçu dans cette école situé pas loin de la place Pigalle et de l'atmosphère d'interdit d'un quartier désormais touristique mais qui pouvait encore agir sur un jeune homme qui "montait" à Paris. En vrac, ce sera aborder pour la première fois l'œuvre de Marguerite Duras par "la maladie de la mort" qui venait d'être édité aux éditions de minuit et commencer sans le savoir avec elle un long compagnonnage qui provoquera la rencontre avec l'auteur quelque années plus tard à l'occasion de la mise en scène de son livre "la pluie d'été". Ce sera la découverte de l'art de la mise en scène et du théâtre savant: Corneille avec Brigitte Jaques et François Regnault parallèlement à la lecture de Lacan, Foucault, Deleuze. Ce sera voir "Félicité" de Jean Audureau à la Comédie-Française mis en scène par Jean Pierre Vincent. C'était une très "belle époque" du théâtre en France, riche, stimulante, inventive, contrastée et l'on avait la possibilité en tant que jeune étudiant d'appréhender le travail de grand metteurs en scène: Vitez, Chéreau, Mnouchkine, Brook, Strehler, Wilson, Zadek, Grüber. C'est pendant cette année là que j'ai pris la décision de devenir metteur en scène. Ce sera aussi sortir tous les soirs et pénétrer ces lieux mythiques aux noms magiques: Chaillot, l'Odéon, la Comédie-Française, la Cartoucherie, le Théâtre de Gennevilliers, celui d'Aubervilliers et Nanterre Amandiers. Ce sera rencontrer et se faire des amis qui comme moi venaient d'ailleurs pour devenir acteur: Maria de Medeiros et vivre avec elle l'aventure fabuleuse d'Elvire Jouvet 40 ou bien François Morel que je devais retrouver par la suite pour ma première mise en scène "La Maison d'Os " de Roland Dubillard en 1991 et bien d'autres choses encore... J'y suis resté un an à l'ENSATT avant d'entrer au CNSAD mais "la rue blanche" restera dans ma mémoire comme l'expérience initiale du commencement. Eric Vigner

Partager cet article
Repost0
11 juin 2014 3 11 /06 /juin /2014 17:33

~~ Il y a 52 ans que suis Artiste Dramatique et je me souviens du Centre de la Rue Blanche comme si c'était hier !! C'était en octobre 1958, j’arrivais de Marseille où je suivais des cours de Théâtre Chez Maitre Marseille, il avait le même nom que la ville..! Je n'avais pas encore 18 ans, un accent marseillais à couper au couteau et je me présentais au concours d'entrée pour la première fois dans une scène du DEPIT AMOUREUX.J'avais une nature, comme on dit, mon accent prononcé les fit bien rire et ils m’acceptèrent à l'unanimité. Nous étions plusieurs centaines à nous présenter et une vingtaine d'admis ! Je me souviens de l'attente des résultats et je m'étais fait tout de suite un ami et nous ne devions plus nous quitter. Il se prénommait Bernard et tout à fait apeurés nous attendions de lire ou pas, nos noms sur la feuille collée sur la porte. Son nom était Murat ,il poussa un cri de joie et me laissa me faufiler pour apercevoir le mien. Dans la même promo " Alain Pralon, Jean-Claude Robe, Marlène Jobert, Claudine Auger, Francis Joffo, Cécile Grandin , Michèle André, Amidou, Christiane Casanova, Simon Eine, Jean Bouchaud et bien d'autres J'ai passé deux années à Blanche, mes professeurs s'appelaient Berte Bovy, Teddy Bilis, Robert manuel, Jacques Reynier, Jean-Marie Serreau, René Dupuis .J'ai joué tout de suite des tas de rôles dans les pièces que nous montions dans le petit Théâtre, "Le Médecin Malgré Lui, Tartuffe, Lidoire pièce de Courteline qui participa au Festival d'Egleton ou tout le centre se rendait. Une ambiance studieuse, joyeuse, nos premiers émois, nos premiers amours. Je n'ai jamais oublié Jean Meyer dirigeait de main de maître notre école, Mlle Lehot la directrice, monsieur Gournay notre surveillant général si drôle et si généreux ! Je n'ai que de bons souvenirs. Deux ans après je rentrais au conservatoire dans la classe de Georges Chamarat ou mes condisciples étaient "Geneviève Casile, Françoise Dorléac, Jacques Perrin, mais ceci est une autre histoire. PHILIPPE OGOUZ.

Partager cet article
Repost0
11 juin 2014 3 11 /06 /juin /2014 17:29

C’était hier…… Je me vois encore dans la salle du bas passer mon monologue de Camille d’Horace en juin 1961. Je n’avais jusque là pris que des cours de diction avec Reine Lorin et je faisais partie d’un club de poètes. Je me souviens surtout de mes deux maitres en art dramatique : Henri Rollan et Pierre Valde. Ils m’ont tous deux appris l’essentiel : Henri Rollan le respect du spectateur «articules, merde» je le revois articuler, ouvrant très peu la bouche, avec ses mains si vives et son auriculaire pointé comme lorsqu’il jouait le Cardinal D’Espagne ou le maitre de Philosophie au Français. Et Pierre Valde qui nous demandait de nous poser ces 3 questions avant de travailler un personnage et d’entrer en scène « d’où tu viens, où tu es et où tu vas ? » en fait c’était donnerun sens à la vie du personnage. Ce qui était formidable au Centre c’était l’ambiance, la joie de tous les élèves, une effervescence dans les salles où il n’y avait pas de professeur et où l’on travaillait soit les scènes soit des pièces et….. Une telle envie de jouer. C’est ce qui s’est passé pour moi dès le premier trimestre. A peine arrivée je me voyais enlevée par les élèves du conservatoire (Alain Pralon, Victor Beniard, Jean-Michel Devos : le père d’Emmanuelle) qui faisaient leur service militaire dans l’armée de l’air : ils avaient besoin de 2 filles pour monter Henry IV de Pirandello : le conservatoire à l’époque exigeait l’assiduité de ses élèves. Alors quelle chance pour nous : ce devait être Josée Destoop, ce fut Elia Loyer qui nous accompagna : elle resta mon amie et se maria très vite avec Maurice Clavel. C’est la plus fabuleuse tournée que j’ai faite : le commandant de bord venait nous chercher chez nous, nous étions des stars : nous sommes allés jusqu’à Dakar en DC10 et avons passé Noel sous la tente dans le désert ! Je pense aussi à mes parents qui m’avaient laissé partir ainsi, comme ils étaient en avance sur leur temps ! Puis aussitôt, je suis repartie avec une jeune compagnie je jouais Célia des « Caprices de Marianne ». Je me suis rendu compte à ce moment là que je n’avais pas la même image pour les uns et les autres : je pouvais passer de soubrette à grand premier rôle ! Dur, dur lorsque l’on est jeune….. Que pouvais-je jouer ? C’est bien ce que m’avait dit René Simon que j’étais allée consulter après mon échec au conservatoire : «de face, tu es moderne et de profil tu es classique ». En fin d’année nous avons fait le festival d’Egletons où je jouais l’Apollon de Bellac sous la direction de René Dupuy. Trois pièces en un an ! La deuxième année fut plus calme, j’avais décidé d’apprendre avec mon maitre Henri Rollan, de rester sur Paris car le soir je faisais une panne dans « Des clowns par milliers » au théâtre du Gymnase chez Marie Bell. J’ai eu la chance de côtoyer (si peu car trop timide) Simone Signoret qui venait chercher son mari, René Valmy avec qui j’ai eu le plus de contacts et Raymond Rouleau… Au centre, nous avons joué « la fausse suivante » sous la direction de Pierre Valde. Elia interprétait le chevalier et moi la marquise. Nous répétions aussi les Choéphores avec Dominique Leverd : un travail d’élèves qui aurait pu aboutir. Par contre « la Fuite » de Tristan Tzara mis en scène par Claude Quémy au théâtre Grammont fut un grand succès. Et puis il y eut le concours, je présentais Elmire, j’étais en pleurs dans le jardin parce que je n’étais que septième. Jean Poiret me cherchait pour me dire que j’allais faire une grande carrière…..OUH…ouh est-elle cette belle carrière ? Enfin, nous étions toute une bande du centre à répéter le bossu pour le festival de Sarlat au conservatoire Maubel. Marc de Georgi jouait Peyrolles : il devint mon mari et père de ma plus belle réussite : mon fils. En l’espace de deux ans, la rue Blanche m’avait mis sur les rails de ce métier dont j’ai toujours vécu grâce à mes deux maitres : Henri Rollan et Pierre Valde et à mes parents qui avaient su choisir la bonne école ! C’était le temps du bonheur. Rosine Proust le 20/10/2010

Partager cet article
Repost0
11 juin 2014 3 11 /06 /juin /2014 17:26

~~! Bon, je dois donc recueillir des témoignages sur la « vie scolaire et/ou étudiante » à différentes époques de la Rue Blanche / ENSATT. Il faut bien commencer par un bout. Je joins José Valverde, un vrai pionnier du théâtre populaire auThéâtre Gérard Philipe de Saint-Denis, il a ensuite dirigé le Théâtre Essaïon à Paris ( creé par Régis Santon). Il me donne rendez-vous dans une brasserie de la place de la Nation : « on se voit mardi, je garderai mon chapeau sur la tête parce que ça fait au moins trente ans que nous ne nous sommes pas vus, tu ne vas pas me reconnaître. » Mardi, je suis assis à la terrasse, l'homme au chapeau arrive. Il ne me reconnait pas tout de suite, moi, je l'aurais reconnue entre mille : l'œil ! Il a toujours ce je sais quoi de pétillant, de jeune. Il a cet œil qu'avait Picasso, à la fois passionné et amusé par la vie. Nous parlons de tout, les amis communs, le théâtre populaire, théâtre privé, théâtre public et théâtre d'état (son dada)... Nous nous rappelons les moments où nous avons travaillé ensemble : Les 30 millions de Gladiator avec Raimond Bussière, Annette Poivre (anciens du groupe Octobre de Jacques Prévert),Brigitte Auber et Jacques Sereys (anciens de la rue Blanche). Un temps que les moins de vingt ans... Nous en arrivons à la rue Blanche. Il me donne quelques idées de gens à contacter, me parle du père Legoff et de Robert Manuel, puis au bout d'un moment « j'ai mis tout ça dans un bouquin qui n'est pas édité, mais j'ai quand même réussi à le faire imprimer en 40 exemplaires, en voilà un, tu prends tout ce que tu veux là-dedans » Nous devisons encore quelques poignées de minutes. Il a la passion, la verve, il me parle de la pièce qu’il vient d'écrire. Décidément quand ont est jeune, c'est pour la vie ! Nous nous séparons en promettant de nous revoir avant trente ans. Rentré chez moi, j'ai dévoré son livre. Je vous en livre quelques pages : BONJOUR THEATRE!!! DE BLANCHE AUX PLANCHES ! Pendant la guerre et un peu après j'étais au Lycée Charlemagne pour y étudier latin et grec. Seulement, j'étais et je suis toujours fâché avec l'orthographe et à l'époque, même en mathématiques, les fautes d'orthographe ôtaient des points...Alors j'ai essayé une école de comptabilité, avenue Trudaine, à Paris ! 1947, j'ai quinze ans et c'est l'année des grands chambardements chez les Valverde. Mes parents, anciens immigrés clandestins espagnols, devenus marchands de fruits sur les marchés de banlieue quittent Paris pour s'installer à Nanterre. Pour rentrer chez moi, en partant de l'école de l'Avenue Trudaine, je dois désormais prendre un train à la gare Saint Lazare. De l'avenue Trudaine à la gare de Saint Lazare la voie la plus directe, c'est la rue Blanche. J'emprunte donc la rue Blanche et je passe devant le vingt et un. C'est un joli petit hôtel particulier dont la porte s'orne d'une plaque où l'on peut lire : « Centre d'Apprentissage d'Art Dramatique ». J'ignore tout de ce que cela veut dire et pourtant, intrigué, alléché, je finis par pénétrer à l'intérieur pour me renseigner. Et j'apprends que l'on forme, dans cette belle maison, de futurs comédiens professionnels. Les meilleurs élèves sont destinés à poursuivre en direction du Conservatoire National d'Art Dramatique où là sont « produits » les futures vedettes et tout particulièrement les futurs sociétaires de la Comédie Française. Pour entrer à la « Rue Blanche, comme on dira pendant longtemps, nul diplôme n'est exigé. Chic ! Mais il faut passer un concours. J'apprends que l'on doit présenter devant un « Jury de professeurs », deux scènes de pièces du théâtre classique, une comédie et une tragédie. Je ne comprends pas grand-chose à ce que me dit la petite secrétaire qui m'a reçu. En outre, pour préparer ces concours d'entrée, il faut avoir déjà pris des cours de théâtre, m'explique-t-on. Je crois que c'est l'employée chargée des inscriptions qui me conseille d'aller dans un conservatoire municipal parisien et comme j'ai été élève de Charlemagne elle me suggère d'aller au Conservatoire du quatrième arrondissement, ce que je décides de faire, sans savoir que là se jouait ma vie ! C'est donc au Conservatoire municipal d'Art Dramatique de la place des Vosges, au cours de Madame Jeannine Zorelli, ex-sociétaire de l'Odéon, que je m'inscris. Ainsi le hasard du passage par la rue Blanche devant « le Centre », comme on disait, m'a amené sur les planches ! Plus par dégoût des études de comptabilité que par vocation théâtrale ! A la vérité, je n'avais vocation à rien ! En fait, mon père avait emmené la famille à la Gaîté Lyrique, une fois et au Châtelet une autre fois. Pour moi, le théâtre c'était ça ! Madame Zorelli m'a fort bien guidé dans mes débuts théâtraux, puisque grâce à elle et à son enseignement efficace, je réussis brillamment mon concours d'entrée à la rue Blanche dès le mois d'avril. J'ai d'autant plus de mérite à être reçu qu'en avril 48, je n'ai pas encore les seize ans exigés pour être admis. …/… C'est ainsi que dès le mois de mars 1948, je reçois mon premier cours de théâtre rue Blanche. Mais je reçois aussi mon premier salaire de comédien professionnel et pas dans n'importe quel « guignol » mais à la Comédie Française ! Les élèves du Centre ont le droit de faire de la figuration au « Français ». Les élèves du conservatoire avaient, eux aussi, le droit de figurer. Mais, dans Cyrano de Bergerac, mon premier spectacle, nous étions les « Espagnols » et nous apparaissions seulement à l'acte IV, au siège de la Rochelle alors que les élèves du Conservatoire avaient le droit d'être des « Mousquetaires » et ils accompagnaient Cyrano du début à la fin de la pièce. Nous, nous n'étions là que trois minutes vingt cinq secondes î Je me souviens pourtant du soin que je mettais à me maquiller, me couvrant le visage d'une épaisse couche de fond de teint, pour grimper, épée à la main, à l'arrière d'un praticable, au commandement du chef de figuration, Monsieur Jans, en hurlant « Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! » et de redescendre, illico..Il y avait au Centre de la rue Blanche pas mal de comédiens qui ont fait des « carrières », comme on dit :Claude Rich, Jean-Pierre Marielle, Jean Rochefort, Jean-Paul Roussillon, Paul Preboist, Christiane Minazzoli, Annie Girardot et un grand nombre d'autres qui sans devenir des vedettes n'en feront pas moins d'excellents comédiens professionnels. AH ! LE PERE LEGOFF !! Si je n'ai pas appris à écrire des poèmes, cela ne s'apprend pas, j'ai appris à les dire, grâce au « père Legoff ». Nous l'appelions affectueusement comme cela. C'était un vieux monsieur qui n'avait toujours été que « pensionnaire » à la Comédie Française. Il n'était jamais devenu « sociétaire ». On lui confiait, au mieux, trois répliques qu'il disait en tremblant car il était paralysé par le trac. Mais quel professeur ! Il nous apprenait avec une infinie patience d'horloger à débusquer le rythme et la mélodie des vers et tout particulièrement le rythme et la délicate mélodie des vers raciniens, le monument absolu de notre théâtre en vers. « Avec application, mes enfants! Syllabe après syllabe et surtout veillez bien à l'alternance des longues et des brèves.», dit le père Legoff. Il a raison! « Et les muettes, les muettes ! » Les muettes ! Cette délicatesse d'aile frôlée qu'il faut pour donner la juste place de la syllabe muette. « Jusques au lieu... ». « La muette ! » « Jusques aux lieux où l'on garde mon fils... » « Les muettes !! » C'est là toute la beauté de notre langue. C'est la muette qui fait du français la plus belle langue du monde. La muette ouvre le mystère du langage sans le refermer. Elle dit que le dire ne peut qu'approcher le dire, sans totalement le dire. La langue française montre, grâce à la muette, que le langage absolu n'existe pas. Elle s'en approche le plus possible pour nous dire qu'il ne peut pas être langue humaine qui ne soit une fenêtre ouverte sur le mystère. Et il ajoutait avec son bon sourire de vieil enfant émerveillé : « Ce n'est pas une raison pour réciter ! Ferme le sens ! Pose le pied par terre entre chaque pas ! Tu dois donner le sentiment d'avoir fini, même dans une incidente.» Beaucoup d'élèves quittaient le vieux monsieur sur la pointe des pieds, sentant sans doute que e temps du « dire » était passé, moi je restais. Non pas rivé à ses mots. Il ne disait pas cela avec mes mots de bavards prétentieux, il disait du regard, il disait aussi beaucoup avec les doigts qu'il faisait danser au rythme du poème. Tiens regarde ! Tu vois, comme ça, les mains qui dansent le texte. Mais surtout, moi, qui suis entré en contact avec la littérature par l'oreille, il me parlait donc directement dans le cœur. TES PANARDS ! Je reviens donc à l'Ecole de la rue Blanche. En tremblant, je passe une scène de Britannicus : « Madame quel bonheur me rapproche de vous ? Quoi ? Je puis donc jouir d'un entretien si doux ? Mais parmi ce plaisir quel chagrin me dévore ? »... Devant Robert Manuel, mon professeur, Je peux dire que j'y mets toutes mes tripes, tout ce que j'ai dans mon petit cœur qui bat la chamade, je tremble d'émotion et j'entends : « Tes panards, Valverde ! ».Une drôle d'épreuve ! Une sacrée épreuve ! Ma première grande leçon de théâtre ! …/… Beaucoup d'élèves boudent le cours de Robert Manuel. Il fait des remarques brutales, sans concession. Les filles en particulier ont du mal à le supporter, certaines sortent de la classe en larmes parce qu'après la grande scène de Célimène, elles s'entendent dire par Manuel : « Tes roberts ! Sors tes roberts ! » C'est comme pour moi « Tes panards ! » Mais, à chaque fois, quelle finesse, quelle justesse dans la remarque, au-delà de la brutalité et de la grossièreté voulues ! En effet, Britannicus est un jeune héros conquérant et intrépide il ne peut pas parler les pieds en dedans. Cette façon de se tenir pieds en dedans, outre quelle est franchement ridicule, montre que l'acteur est loin, bien loin, d'être dans l'état intérieur du personnage. De même pour Célimène. Il faut ignorer l'importance des seins dans l'attirail de séduction des femmes coquettes pour jouer Célimène en oubliant sa poitrine. Observez les femmes autour de vous et vous verrez qu'à certains moments, certaines d'entre elles, qui s'estiment séduisantes, mettent leur cerveau dans leurs seins. On a l'impression que c'est là qu'elles existent vraiment. C'est de cette partie de leur corps dont elles ont le plus conscience. Oui, c'est là qu'elles pensent. Certains d'entre nous pensent dans leurs mains, d'autres dans leur sexe, d'autres dans leur cul, d'autres dans leur estomac, d'autres dans leur tête. Ceux-là qui ne pensent que dans leur tête s'imaginent être d'une essence supérieure et ils regardent le monde de là-haut. Ceux qui, comme moi, pensent dans leurs pieds rêvent de cette montée au sommet, pour eux inaccessible, de penser, aussi, avec leur tête. Ils grimpent comme ils peuvent dans leur corps en laissant un peu de jus de méninges accroché ici ou là, dans la main, le sexe, le ventre, le cœur, la bouche ouverte, les mouches entrées, subrepticement là dedans et les yeux qui lui bouffent le visage, les yeux rougis, les yeux effarés... La véritable pensée profonde ne devrait-elle pas venir de notre cerveau total ? La totalité de notre corps ? N'est-ce pas ce sentiment qu'ils pensent depuis la plante de leurs pieds jusqu'au sommet de leur crâne que nous donnent les grands sages ? Robert Manuel était en outre pour moi un véritable acteur « moliéresque ». Il jouait simple, direct, gros comme, nous dit-on, jouait Molière et comme jouait De Funès. Molière est sans ambiguïté. Il assigne à son théâtre une fonction précise : divertir !

Partager cet article
Repost0