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12 juin 2014 4 12 /06 /juin /2014 13:33

Originaire de Lyon, après 2 ans au Conservatoire National d’ Art Dramatique dans la classe de Janine Berdin et un an au cours Girard à Paris, je suis reçu après les 2 tours d’audition au Centre d’Art Dramatique. L’école située dans un hôtel particulier 21 rue Blanche aménagé en classes de comédie et en ateliers pour les décorateurs et les costumières est alors dirigé par Jean Meyer sociétaire honoraire et ancien administrateur de la Comédie Française. Les professeurs de comédie sont : HENRI ROLLAN, JACQUES HENRI DUVAL, TEDDY BILIS. La classe de diction est dirigée par ROBERT MANUEL sociétaire de la Comédie Française qui n’admet aucun retard et ferme la porte à clé dès le début du cours. Il y avait là également un surveillant général, une répétitrice, une assistante sociale et la gardienne du temple, charmante et redoutable dont la mission était de nous empêcher de sortir pendant les cours. Rien ne lui échappait et Jean Luc Moreau qui à plusieurs reprises fut surpris en passant par un soupirail sera renvoyé. Mes camarades de stage : MARIE KAIME, CHANTAL NOBEL, EVELYNE BUYLE, JEAN CLAUDE SACHOT, JACQUES WEBER, FRANCIS HUSTER…..Avec mon professeur TEDDY BILLIS j’ai appris à découvrir, à approfondir le caractère du personnage à interpréter, le respect du texte et du partenaire. Avec ROBERT MANUEL, que je retrouverai plus tard, la discipline, la rigueur, la passion, l’amour du métier. Avec JEAN MEYER J’ai gouté avec volupté à l’Histoire du Théâtre qu’il aimait tant conter avec fougue.

J’ai passé 2 ans au CAD (1965 1966) en tant que demi-pensionnaire, venant de province j’avais obtenu une bourse. Il y avait un réfectoire et nous déjeunions à 12h30 et le soir si nous le souhaitions vers 18h. Pour un jeune comédien ne se soucier que d’apprendre son métier était un immense privilège d’autant plus que nous avions la possibilité de jouer au théâtre ou à la télévision car les divers examens de passage étaient suivis par des réalisateurs et metteurs en scène. Nous assurions également le Festival d’ Egletons dans la salle de spectacle de l’école d’Agriculture avec 2 ou 3 pièces et un récital poétique.

En 2011, tout en jouant de temps en temps( LE THEATRE EST UN VIRUS TENACE) journaliste et responsable en Suisse Romande de la rubrique « culture »à la Radio et dans divers magazines, je conserve de cette période un excellent souvenir car j’y ai appris une certaine philosophie de la vie et puis nous étions une bande de jeunes chiens fous insouciant nous aimions ce métier sans limite et prêt à le défendre jusqu’au bout ce que je continue de faire dans mon domaine : le journalisme.

Serge Moisson.

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